Je reviens vers toi....pourras-tu me pardonner [PV : Monsieur]

*Trois ans avaient passé depuis que la troupe avait réussi à sortir du château. Chris n'avait jamais oublié son prince, mais fidèle à la promesse qu'il lui avait faite de ne pas le rejoindre dans la mort, il avait continué sa vie, il avait réussi sa carrière professionnelle, mais dans son coeur il n'y avait eu de place pour personne, il avait bien eu une aventure avec une fille, une certaine Nadège, mais cela n'avait pas duré longtemps, ça s'était passé après que Manu et lui aient rompus. Car oui les deux hommes avaient rompus parce que Chris pensait trop à Monsieur, et c'était cette raison qui avait conduit Nadège à le quitter. Pendant tout ce temps Chris n'était jamais revenu à Versailles, il n'avait pas oublié Monsieur, non au contraire, mais il savait que si il retournait là-bas, alors plus jamais il ne voudrait en partir. Mais alors me direz-vous, que faisait-il ici ? Dans les appartements de Monsieur.

La réponse est simple. Il n'avait pas pu éviter ce maudit camion, qui fit sortir sa voiture de la route alors qu'il revenait de l'enregistrement d'une émission. La voiture s'était embrasée, et Chris avait péri dans l'incendie. Le voilà maintenant à l'état de fantôme. Il était revenu à Versailles dans l'espoir de retrouver Monsieur, mais maintenant qu'il était dans les appartements du prince, il réalisa qu'il n'avait pas tenu la deuxième partie de sa promesse, il lui avait promis de venir le voir mais ne l'avait pas fait? Oh comme il s'en voulait à présent.*

*Il s'allongea sur le lit de Monsieur et mit sa tête dans ses bras.*

- Oh Philippe.......pardonnez-moi mon amour........je vous en supplie.

*Il se mit à pleurer.*

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*Toujours allongé sur le lit, Chris ne pensait pas qu'il souffrirait autant en revenant ici, oui il souffrait parce qu'il réalisait à quel point il avait pu blesser Monsieur en ne revenant pas le voir. Une fois il avait essayé, mais il n'avait même pas réussi à passer les grilles du château que déjà il faisait demi-tour. En cet instant il se haïssait, oui il se détestait pour ce qu'il avait fait. Il n'avait qu'une seule crainte, c'était que Philippe soit si en colère contre lui qu'il décide simplement de le renvoyer. Bien sûr ce serait légitime, mais bon sang que ce serait douloureux.*

*Il en était là de ses sombres pensées lorsqu'il ressenti une autre présence dans la pièce. Il leva la tête et là, il le vit... Monsieur et sa culpabilité ne fit que s'accroitre lorsqu'il vit l'état dans lequel était son amour. Si Chris avait souffert d'être éloigné de lui, Monsieur avait dû souffrir encore plus. Il se leva du lit et s'approcha doucement du prince. Il tomba à genoux à côté de lui et c'est d'une voix étranglé qu'il parla.*

- Philippe ? Oh mon Dieu... si vous saviez comme je regrette de ne pas être venu vous voir... Je vous demande pardon... Je vous en prie mon amour... parlez-moi

*Chris était prêt à tout endurer, tout subir pourvu que Monsieur lui pardonne sa conduite.*

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*Le petit cri, les mots de son prince, tout ça renforce l'idée que Chris avait du fait d'avoir blessé Monsieur. Il passerait l'éternité à ses pieds s'il était sûr que cela pouvait racheter sa conduite. Il ferma les yeux lorsque Monsieur lui toucha la joue puis les rouvrit pour plonger son regard dans celui du prince.*

- Oui c'est bien moi... Je suis mort il y a peu... un accident de la route, la voiture que je conduisais a percuté un camion et je suis tombé dans un fossé, mon véhicule a pris feu et je n'ai pas réussis à sortir à temps. Je suis devenu un fantôme, comme vous et... j'ai voulu vous revoir... Oh Philippe, je sais que je n'ai pas respecté la deuxième partie de ma promesse, mais je ne pouvais pas, je n'aurais pas réussi à vous quitter à nouveau si j'étais revenu.

*Toujours à genoux il s'approcha de Philippe et lui prit les mains. Il y déposa un baiser et posa sa tête sur les genoux du prince.*

- Je suis un monstre pour vous avoir rendu si triste.... Pardonnez-moi, je vous en supplie

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- Oui, mais quelque part j'étais heureux que ma vie se termine enfin, il ne faut pas être triste pour moi. D'abord parce que je ne le mérite pas et ensuite, maintenant que je suis mort, je peux passer mon éternité avec vous... si vous voulez toujours de moi.

*L'accès de colère de Monsieur ne le surpris pas, d'ailleurs il s'y attendait. Il le regarda dans les yeux et prit une des mains du Prince, il en embrassa la paume.*

- Je le sais, j'ai vraiment été abominable avec vous, je mérite votre colère et même bien plus. Vengez-vous sur moi pour toute cette peine que je vous ai causé si vous le voulez, si cela peut vous apaiser, j'accepterais n'importe quoi venant de vous, mais je vous en conjure, ne me renvoyez pas... laissez-moi rester près de vous. Je ferais tout ce que vous voudrez pour que vous me pardonniez.

*Il reposa sa tête sur les genoux du prince et lui caressa doucement les chevilles. Tandis qu'il faisait cela, il sentait des larmes couler sur ses joues mais il n'y prêta même pas attention, tout ce qui lui importait, c'était Philippe. Il murmura.*

- Je vous aime tant.

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- Je comprends Philippe.

*Il se doutait bien que le prince ne pourrait pas lui pardonner ces trois années d'absence rien qu'avec de belles paroles. Il écouta ce qu'il lui disait. Lorsque le prince eut fini de parler, Chris tourna un peu la chaise sur laquelle était Monsieur puis, toujours à genoux, il plongea son regard dans celui du prince.*

- Je comprend votre colère, elle est légitime, c'est pourquoi je vous demande de l'évacuer sur moi. Ne vous retenez pas, blessez-moi comme je vous ai blessé, peut-être même pire. Vous n'avez aucune crainte à avoir, je suis déjà mort, vous ne pouvez donc plus me tuer sous la violence de vos coups. Je suis à vous Philippe.

*Comme pour ajouter plus de poids à ses mots, pour montrer sa soumission, il baissa la tête et déposa un baiser sur les chaussures fantomatiques de son amant.*

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*Il savait bien qu'en faisant cela il allait avoir très mal, mais son prince comptait plus que tout pour lui et il voyait bien que si Philippe n'agissait pas, il ne sortirait jamais cette colère qu'il avait en lui et finirait peut-être par devenir fou. Chris se demanda un instant où était passé le Chevalier, le soit-disant grand amour du Prince. Encore un qui s'était moqué de lui. Et bien il prendrait aussi pour celui-là, peu importe, il ne voulait qu'une chose, que Philippe finisse par lui pardonner.*

- Oui, c'est ça que je veux.

*Et il se laissa faire, il vola à travers la pièce, se prenant des coups, Monsieur lui hurlant dessus, son visage fait peur à Chris, la douleur se diffuse dans son corps, mais il serre les dents, il supportera tout, peut-être criera t-il mais pas pour le moment, pour le moment il peut encore le supporter. Il le regarde dans les yeux et à toutes les interrogations de Monsieur il répondit par un simple mais néanmoins sincère.*

- Parce que je vous aime de toute mon âme.

*La douleur est atroce, il ne peut empêcher des gémissements plaintifs de sortir de sa bouche.*

- Alors continuez mon amour... continuez à me faire du mal tant que votre colère ne se sera pas apaisé.

*Il était vraiment prêt à tout pour lui.*

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*Cette fois-ci la douleur est vraiment atroce, il ne contrôle plus ses larmes, elles coulent sur ses joues sans lui demander son avis. Il ferme les yeux et cri de douleur lorsque sa tête et son corps rencontrent les portes. Les mots que le prince prononce lui font encore plus de mal que les coups eux-même. Monsieur doute de son amour. Il pense qu'il l'a oublié. Il crie.*

- Non... ce n'est pas vrai... je ne vous ai jamais oublié... je pensais à vous chaque jour... Je n'ai pas pu revenir parce que je savais que si je revenais vous voir... plus jamais je ne repartirais et j'aurais fini par mettre fin à mon existence moi-même pour vous rejoindre. Je vous aime Philippe... Plus que je n'ai jamais aimé qui que ce soit.

*Il sent son corps contre celui de Philippe, il désire tant le prince, il souhaiterait tant qu'il le possède à nouveau. Chris regarde ses vêtements en lambeaux, il approche sa tête du cou de Monsieur. Pleurant toujours il murmure.*

- Prenez-moi... Possédez-moi... comme avant.

*Il posa sa tête sur l'épaule de son "bourreau" Dieu qu'il l'aimait, son coeur et son âme n'appartenaient qu'à Philippe et cela Chris le savait depuis longtemps.*

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*Chris était étonné, il ne pensait pas qu'il serait la cause de tant de violence de la part de Philippe, le prince avait donc tant souffert, autant que lui. Il aurait au moins dû le faire prévenir. *

- Je voulais mourir... mais vous ne me l'aviez pas autorisé... alors j'ai préféré rester éloigné de vous... je ne voulais pas sentir mon coeur se briser à nouveau en vous quittant sans arrêt.

*Il ne pensait pas que cela serait si douloureux. Monsieur va si loin dans ses gestes que c'était comme si quelque chose venait de se briser dans l'esprit de Chris, il se laissait faire, regardait droit devant lui, ne parlait plus, on avait l'impression d'avoir à faire à une poupée de chiffon, seules les larmes qui coulaient sur son visage et les "pardons" à peine murmurés indiquaient qu'il était un être humain, mais sinon, il se laissait faire, l'absence de paroles de Monsieur avait brisé pour un moment l'esprit de Chris, il subissait son châtiment sans rien dire. Il n'avait plus l'envie de rien, s'il n'était pas déjà mort, il le serait. Il savait que ce serait dur, mais il ne pensait pas que Monsieur n'aurait plus un seul mot pour lui à part des mots de haine, oui, c'était cela, Chris était convaincu que Monsieur le haïssait à présent. Il sentait son amour se déchaîner sur lui... il murmura un dernier*

- Pardon

*Et ne dit plus un mot, trop choqué*

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*Chris se laissait toujours faire, indifférent à ce qui l'entourait, c'était comme s'il s'était réfugié dans un monde que lui seul connaissait. Soudain, tout s'arrêta, plus de coups, plus de douleur. Il fallu un moment à Chris pour se reprendre, il réalisa soudain qu'il était sur le sol, il regarda devant lui et vit Monsieur qui pleurait. Cela lui fait comme un électrochoc. Il se dirige vers son amour et lui caresse le visage.*

- Philippe... mon amour... vous m'avez tellement manqué.... pardonnez-moi, je vous en prie...

*Il prit tendrement le visage du prince dans ses mains. Il laissait libre cours à ses larmes. Il déposait une multitude de baisers sur le visage de son prince.*

- Est-ce que vous m'aimez encore.... je vous en prie... dites-moi... j'ai si peur que vous me haïssiez après ce que je vous ai fait... je ne pourrais plus exister sans vous... mon amour.

*Il se saisit des lèvres du prince et l'embrassa tendrement. Non il ne lui en voulait pas de cet accès de violence, c'est lui-même qui l'avait demandé mais il espérait ne pas s'être attiré la haine de son amour, il ne le supporterait pas.*

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*Il est horrifié par les paroles qu'il entend. Philippe un monstre ? C'est complètement faux. Il était un Ange, oui l'Ange de Chris, ce dernier regarda son amour et secoua la tête.*

- Non, ne dites pas une telle chose, vous aviez raison d'être en colère contre moi, j'aurais dû être plus fort, j'aurais dû venir vous voir... Ne vous méprisez pas pour ce que vous venez de faire... c'est moi qui vous l'ai demandé.

*Il le serra dans ses bras comme pour conjurer les paroles qu'il entendait. Il pleurait de plus belle et il criait son désespoir.*

- Non je vous interdit de dire cela... vous n'êtes pas un monstre... vous êtes un Ange... mon Ange.

*L'embrasse à nouveau.*

- Je vous en prie, dites-moi que vous m'aimez encore, dites-moi que je n'ai pas tout gâché.

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*Chris serre son prince dans ses bras, il ne veut plus être séparé de lui, il voit bien que ce dernier n'arrive pas à se pardonner sa crise de violence, mais Chris ne lui en veut pas, il aurait certainement réagit pareil que lui si la situation avait été inversé alors il n'allait certainement pas lui jeter la pierre.*

- Philippe... Ne soyez pas si dur avec vous-même, vous avez laissé éclater trois années de colère et de frustration, il est normal que vous ayez été un peu violent, je sais qu'en vous-même vous n'êtes pas comme ça, vous êtes doux, vous êtes tendre.

*Il ponctuait ses phrase de doux baisers sur le visage de son amour, le dernier mot qui était sorti des lèvres de Monsieur avait rassuré Chris, oui le prince l'aimait encore alors le reste n'a pas d'importance. Il lui caresse doucement le dos tandis que Monsieur se serre un peu plus contre lui.*

- Non mon ange, ce n'était pas vous, c'est moi qui vous ai demandé de le faire, je me le serais bien fait à moi-même mais ce n'est pas pratique. Je voulais me punir de toutes les souffrances que je vous ai causé.

*Il redresse la tête de Monsieur et l'embrasse avec tout l'amour et toute la tendresse qu'il ressent pour lui.*

- Oh Philippe, vous êtes tout pour moi, ces trois années sans vous ont été les plus effroyables de toute ma vie. Mon amour, recommençons à zéro entre nous, repartons sur des bases nouvelles, je ne veux pas me passer de vous, je ne pourrais plus me séparer de vous, je vous en prie... Ne me repoussez pas.